Les princes sont des violeurs.
On croyait la pression et la débilité inhérentes aux événements racialistes de ces derniers temps légèrement descendue, entre déboulonnages de statues et réécriture de l'histoire, il n'en est manifestement rien. Nous avons eu droit également aux "textes de recontextualisations" concernant les rues de certaines grandes villes, majoritairement d'anciens ports négriers comme Bordeaux ou Nantes, ou certaines oeuvres comme le film de 1939 "Autant en emporte le vent" que les nouveaux inquisiteurs n'ont pas du bien comprendre au passage. Vous imaginez, un film qui se passe pendant la guerre de sécession et qui ne passe pas en boucle des scènes d'esclaves opprimés, même si ce n'est pas le sujet du film, pas plus d'ailleurs que la guerre de sécession n'en est le sujet mais juste le décors, mais quelle indigence intellectuelle ! indigence qui mérite une recontextualisation que personne n'a jamais demandé et que personne ne lira jamais.
Dans la même veine, c'est la Walt Disney Company, l'immense entreprise multinationales qui s'y colle, lasse sans doute des débuts de polémiques sur les contenus de son catalogue qui d'après les nouveaux bien pensants seraient racistes, les chats Siamois aux yeux bridés des Aristochats seraient une caricature honteuse des asiatiques et la représentation des peaux rouges dans Peter Pan, une insulte aux natifs américains (ou du moins ce qu'il en reste) et que dire de la culture du viol, non mais sérieusement, embrasser Blanche Neige ou la belle aux bois dormant alors qu'elles dorment, ou est donc le consentement non de dieu ! Ce n'est pas comme si cette charmante idiote chantait pendant tout le film "un jour mon prince viendra" maintenant qu'il est là ce petit enfoiré est un violeur .... Qu'importe que ces films, certes anciens, avec quelques valeurs désuètes narrent une histoire librement inspirée des contes de Perrault avec une version happy end de princesses fortes et douces, qui font face à l'adversité, luttent et gagnent et que le prince ne soit qu'un second rôle qui intervient comme un détail du conte et n'est rien de plus qu'un pantin, ce petit saligaud à profité d'une femme endormie pour l'embrasser sans son consentement. Mieux vaut qu'elle dorme pour l'éternité plutôt que de surmonter le traumatisme de cette acte à son réveil. Les petites filles qui se rêvent en princesse Disney ne peuvent comprendre, l'horreur de l'acte en question, cette normalisation de la culture du viol, victimes juvéniles qu'elles sont du patriarcat mise en place depuis la nuit des temps par des pervers bien connus comme Walter Elias Disney.
Pour régler ce problème, ô combien de premier ordre (les conditions de travail au sein de la Disney company et au sein des nombreux parcs à thèmes Disney dans le monde, tout le monde s'en fou) Disney a donc décidé, à l'instar de la plateforme HBO de mettre un avertissement avant chaque oeuvre problématique (dont on ne doute pas que le nombre augmentera en fonction des névroses de chacun) cet avertissement insistera sur le fait que ces stéréotypes étaient "faux à l'époque, et faux encore aujourd'hui" d'après le journal Ouest France, et d'ajouter que "Ce programme comprend des descriptions négatives et/ou des mauvais traitements de certains peuples et cultures" Le jeu consistera peut être pour ceux qui ne les avaient jamais constatés, soit l'immense majorité des gens, à essayer de les trouver ? "Plutôt que de retirer ce contenu, (nous voilà soulagé), nous voulons reconnaître son impact néfaste (rien que ça), en tirer la leçon et susciter le dialogue pour créer ensemble un futur plus inclusif" Quelle leçon ? que les gens sont des billes en histoire et que le bagage culturel et la capacité de chacun à remettre sois même les choses dans un contexte et une époque sont définitivement morts ? J'espère au moins que le message sera en écriture inclusive, histoire d'avoir une peu de cohérence dans l'absurde.
Est ce si grave ? Si la compromission face au caprices d'une poignée d'abrutis ultra minoritaires mais ultra nuisibles est assez perverse sur le principe, la Disney Company comme d'autres avant ne trompe personne ou du moins, ceux encore en capacité de réfléchir. Ils s'en foutent des sois disant interprétations imaginaires d'une poignée d'illuminés, ils veulent juste amorcer le risque d'un lynchage en règle qui nuirait au business par une armée de petit trolls qui n'ont manifestement, ni travail, ni vie sociale et qui n'ont donc rien d'autres à foutre qu'étaler leur revendications stériles et leurs injonctions fascisantes sur les réseaux sociaux. Comme les messages des VHS dans les années 80 et 90, nous stipulant d'utiliser la dite vidéo uniquement dans un cadre privé, et comme pour "autant en emporte le vent" personne ne va lire ces messages d'avertissement qui seront zappés en un coup "d'avance rapide". Les progressistes seront contents de la soumission supposée d'une grande entreprise qui continuera elle, a faire des milliards de profits en sous-payant les salariés et en étant dirigée par des profils d'une homogénéité sociale, culturelle et ethnique presque parfaite ( un peu comme les rédactions dites progressistes de Libération, Le monde ou Médiapart au passage).
Remarquez, on commence à avoir l'habitude, souvenez vous du soutiens massifs de centaines d'entreprises pour le mouvement "Black Live Matter" suite à la mort de George Floyd durant son interpellation. Elles avaient paré les fonds de leurs comptes sur les réseaux sociaux en noir, mis des messages de soutiens, vanté leurs politiques RH faites d'inclusion et de diversités (souvent fausses d'ailleurs), celles qui refusaient de se soumettre étaient la cible de lynchages. Là aussi qu'importe que les directions des entreprises comme Lego où une partie du jeu préféré d'Aissa Maïga qui consiste à compter les noirs dans une salle se terminerait en 1 seconde, tellement la diversité ethnique n'est pas au menu dans le recrutement des cadres, qu'importe que Nike ou Apple fassent fabriquer leurs produits par des enfants dans les pays du tiers monde et dans des conditions effrayantes, qu'importe qu'Amazone exploite ses salariés, issues des minorités eux, pendant que la direction de l'entreprise, comme Disney, ne brille ni par sa diversité, ni par la parité dans son conseil d'administration, qu'importe vous dis je, puisqu'il y a des bandeaux noirs, des textes de recontextualisation et que tous les pleurnicheurs du néo-progressisme peuvent s'autocongratuler dans leurs réunions en non mixité et sans contradicteurs d'avoir fait avancer la cause de l'antiracisme et de la diversité. Par leur volonté de segmenter les gens avec de fausses appartenances, ils ne comprennent pas dans leurs cervelles de moineaux qu'ils permettent à toutes ces entreprises qu'ils pensent soumettre à leur idéologie, de segmenter le marché, et donc de s'enrichir. Le tout sans faire avancer d'un iota les causes qu'ils prétendent défendre. Jamais on aura vu idiots utiles aussi efficaces.
Si les princes Disney sont peut être les rois des violeurs, les pseudos progressistes sont définitivement les rois des cons.